Les enfants, c’est l’heure d’aller au lit!
Ces simples petits mots ont parfois le don de provoquer un ouragan à l’intérieur de la maison, ou, comme ça se produisait souvent chez moi, un calme plat, comme s’il n’y avait plus aucun enfant dans la demeure, car ils étaient soudain tous affairés à une tâche particulière qu’ils se devaient de finir, ou à un jeu si absorbant qu’il n’était pas question de les coucher pour l’instant, «non! Maman pas tout de suite!»
Même moi je me faisais prendre, ils étaient si beaux concentrés de la sorte et leurs jeux semblait si intéressants… je ne pouvais pas leur faire ça…et je m’entendais leur dire : ok alors, une demi-heure, pas plus!
Moi qui avais besoin de temps pour préparer ma journée du lendemain et qui avait le goût de relaxer avec mon époux en regardant la télé…je me sentais divisé entre mes besoins et les leurs. Mais pourquoi n’avaient-ils pas commencé ce jeu plus tôt? Comme si ils en gardaient un en réserve pour repousser ce moment qui deviendrait inéluctable. Je faisais alors le tri des tâches que je voulais entreprendre lorsqu’ils seraient couchés, j’évaluais mentalement le temps que chacune me prendrait et je commençais une de celles-ci même s’ils étaient présents. De toute façon ils ne me «dérangeaient» pas puisque leur but était de se faire oublier.
Je me consolais en me disant qu’après tout, les bains étaient pris et qu’il ne me restait plus que l’histoire à raconter, et qu’heureusement je n’avais pas le style d’enfant qui se levait au 5 minutes pour «de l’eau, la toilette, le monstre dans la chambre». Je me considérais comme très chanceuse, car pour plusieurs de mes amies ce n’était pas le cas. Il y avait les crises, les larmes, les histoires qu’elles devaient raconter à répétition, les enfants qui se parlaient dans la chambre, ceux qui se levaient et jouaient en douce ou ceux qui ne réussissaient pas à s’endormir. Et là, je suis certaine que vous «les» avez reconnus dans une de mes énumérations. Comme si chaque enfant avant de naître avait mémorisé par cœur un petit guide «le guide de ce que chaque enfant a à faire pour chacune des situations suivantes».
Cependant, c’était bien mal me connaître de penser que ceci réussirait à tous les coups, et comme j’avais l’invention et le professeur dans l’âme je me suis mise à donner des instructions particulières à mon subconscient : «trouver un truc de génie pour le dodo auquel les enfants ne pourraient pas résister». Une fois ceci délégué à mon cerveau, j’ai vaqué à mes occupations en sachant très bien qu’il me livrerait la commande lorsque le moment serait venu. Et, lors d’une conférence qui faisait suite à un cours en sophrologie pris quelques semaines auparavant, j’ai fait l’association des deux et c’est là que le tout m’est apparu. Je me suis remémoré les paysages que je me créais lorsque j’étais enfant, la magie que je laissais prendre place en moi, dans mon imagination, ou il y avait des chemins, des fées, des bambis, des fleurs des cascades et une maison. Je me suis revue aussi adulte avant de m’endormir, et j’ai réalisé que c’est à ce moment que l’imagination y va bon train en se formulant des histoires et des images agréables. Et j’ai soudainement compris que c’est un instant avec nous même que l’on se crée, c’est notre jardin intérieur, notre endroit secret que rien ni personne sauf nous ne peut pénétrer. Un endroit où on est libre de visualiser à sa guise sans que personne ne vienne obtempérer, y ajouter sa version ou son opinion. Je me suis aussi souvenu que ma mère m’avait enseigné qu’avant de m’endormir il était bien de réviser sa journée et d’y placer les bons et les moins bons instants, de les analyser, de pardonner et de se pardonner pour être prêt le lendemain à débuter une belle journée avec, ce qu’elle appelait à l’époque pour que je comprenne bien, «une page blanche». J’ai donc associé tout cela et j’ai créé la «visualisation avant le dodo».
Le premier soir où j’ai invité mes enfants à faire ce voyage imaginaire, ils me regardèrent tout d’abord avec de grands yeux et furent pris de fous rires. Cependant l’aventure était trop tentante et ils se prêtèrent avec joie à ce petit exercice. Tant et si bien que souvent je n’avais plus à raconter d’histoire, car ils préféraient arriver tout de suite à cet instant magique avec eux-mêmes. Et ils avaient si hâte d’y arriver que «oh! Magie!» lorsque je prononçais la phrase qui autrefois était si irritante à leurs oreilles, ils venaient avec bonheur s’allonger dans leur lit. Je les avais rejoints au plus profond d’eux-mêmes! Et vous savez quoi? Je suis persuadée qu’ils feront aussi faire cette visualisation à leurs enfants!
Je vous invite donc, si ceci n’est pas déjà fait à télécharger ce cadeau gratuit que je vous offre, la «visualisation avant le dodo», et de m’écrire, une fois que vous l’aurez expérimenté avec eux, la réaction de vos enfants dans les commentaires.
Un grand merci d’être là et de vouloir faire une différence auprès de ces jeunes qui ont tant besoin de notre amour, notre présence et notre soutien.
Nicole
Bienvenue et un gros merci à vous